La RDC, en plus d’être un scandale géologique, est un pays au potentiel énergétique énorme au regard de sa position stratégique en Afrique et dans le monde. Elle est capable de développer et de produire de l’énergie tant hydroélectrique, solaire et qu’éolienne.
Le vice-président national de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) en charge de l’énergie et l’un des investisseurs privés pionniers dans le secteur de l’électricité depuis sa libéralisation, M. Éric Monga l’a relevé dans un entretien accordé à l’ACP, à Katebi beach lodge à Kolwezi, dans la province du Lualaba.
M. Eric Monga a indiqué que la libéralisation du secteur de l’électricité en RDC doit marcher de pair avec une fiscalité incitative, afin de promouvoir le bien-être de la population par l’accès à l’électricité. L’État doit, à cet effet, alléger la fiscalité pour permettre aux nationaux d’investir et de monter des projets dans ce secteur porteur de développement. Car, renchérit-il, le développement industriel est lié au développement du secteur de l’électricité qui, à son tour, marche avec la promotion de la vie sociale et économique des populations.
Il a rappelé que jusqu’en 2010, la RDC exportait son énergie électrique produite par le barrage Inga. Cependant, dès 2012, elle a connu une hausse de la demande d’électricité, avec la croissance démographique et la floraison du secteur minier dans le Grand Katanga, tandis que les infrastructures de la société nationale d’électricité sont vétustes, et l’énergie insuffisante, au regard de besoins industriels et domestiques.
A cet effet, M. Éric Monga a estimé le besoin global énergétique de la RDC à plus ou moins 3500 mégawatts, et celui du secteur minier actuel variant entre 1000 et 1500 mégawatts.
Par ailleurs, il a déploré le fait que le taux d’accès à l’électricité dans le milieu rural de la RDC est d’environ 1%, alors que le pays a un potentiel solaire, éolien et hydroélectrique assez important pouvant accroître l’accès de la population à une énergie renouvelable et cela en développant des nouvelles capacités.
Défis des investisseurs privés congolais dans le secteur de l’électricité
L’accès aux données du secteur de l’électricité en RDC demeure un casse-tête pour les investisseurs privés congolais. A cela s’ajoute l’accès aux capitaux tant au niveau national qu’international. M. Éric Monga plaide pour que l’État assure un accompagnement des investisseurs nationaux dans le processus d’accès aux marchés.
Il suggère que l’État contraigne le secteur minier à donner le contrat d’achat d’énergie aux investisseurs nationaux, avant d’en donner à l’extérieur. Il appelle la société civile congolaise à soutenir les investisseurs nationaux dans le secteur de l’électricité, tout en soulignant qu’ils contribuent à la création de l’emploi et impactent positivement les communautés touchées par les projets énergétiques.
M. Éric Monga est un pionnier Congolais du secteur de l’électricité en RDC. En sa qualité de Directeur, il est en train de construire la centrale hydroélectrique Sombwe, sur la rivière Lufira dans le territoire de Mitwaba, province du Haut-Katanga.
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